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22 août 2012 3 22 /08 /août /2012 18:29

Il y a des rêves étranges, dans la vie et dans la nuit. Souvent, il est une interprétation de ce que nous voulons créer. Il peut tout aussi nous raconter n'importe quoi, ou nous plonger dans le délire...

 

Le rêve se situe souvent dans un espace intemporel. Souvent, aussi, il m'a renvoyé vers des périodes lointaines de mon passé, sans vraiment savoir si ce que j'ai vu à ces moments précis correspondait à de vrais moments de ma vie. Il y a des rêves enchanteurs, ou d'autres qui le sont moins. Le plus souvent, le songe est banal, pour être oublié aussitôt le lendemain. Nous vivons ainsi, en oubliant la part de rêve qui est en nous. Pourtant, ce qui est autour de nous résulte d'une volonté, et tout ce qui se présente autour de nous résulte plus ou moins d'un certain imaginaire, ou plutôt, de rêves dissimulés.

 

Souvent, celui qui à laissé bien des rêves derrière lui, ignore que les rêves les plus marquants d'une vie ne se comptent que sur les cinq doigts de la main. C'est le rêve rare, celui qui devrait arriver le plus souvent.

 

Le temps laisse derrière nous cette sensation. être ici et ailleurs, pour ne se raccrocher enfin à découvrir des jours proches et redoutés. La réalité s'impose en ce monde ici-bas, et ce qui relêve du rêve n'est plus que secondaire. 

 

De ces quelques rêves, perdus au milieu de l'océan de la vie, j'ai tiré un grand nombre d'enseignements. Un bon rêve doit être aussi riche d'enseignements, pour diriger notre vue,  qui ne va pas assez loin.

 

Dans le rêve, la vie n'est plus sur Terre, mais en d'autres territoires. Le regard traverse les abymes pour interpréter ce qui ne se traduira jamais.

 

Il y a souvent quelque chose de brisé sur Terre. La vie est un flux, qui attend une voix pour lui indiquer un passage. Souvent, aussi, on ne trouve pas de réponse. Il est si facile de s'éloigner des uns et des autres, alors que la parole pourrait résoudre . Un rêve est souvent si simple, qu'il se rapproche de la réalité...

 

Au premier de ces rêves, les années ne se comptaient plus. Entre le premier et le second, tant d'années avaient défilées, qu'il était logique de me demander si untel rêve s'était bien déroulé autrefois.

 

Ce qui me revenait tout le temps, c'était la forme, plutôt les formes, et les couleurs...

 

Quand le sommeil vint enfin, il était lourd. Les paupières avaient du mal à rester fermées, et les yeux, de temps en temps clignotaient dans un espace vide. Ici était la magie du rêve, pour entrer en lui, et le découvrir plus en profondeur encore.

 

La logique n'était plus, et un soir, mon rêve prenait forme. Une sensation de bien être était bien présente, et rien ne pouvait me contraindre à interrompre ce rêve. J'étais léger...Léger comme de l'air, mais ce n'était qu'un songe aprés tout...

 

Toute une nuée de couleurs tournait autour de moi. Il me semblait bien qu'il y avait des couleurs qui m'étaient inconnues. Elles étaient au dessus de moi, tout comme au dessous, et tournaient.  Plus rien ne semblait logique, le corps ne suivait plus, laissant l'esprit se laisser entrainer dans une puissante spirale infernale.

 

Avant, c'était une période de noir assez bizarre, et ou il semblait pas y avoir de son. Il me semblait voir un mur de bricques ou de pierres, derrière les couleurs. à certains moments, c'était plus sombre, et plus noir, et au milieu, il y avait la lumière, souvent si intense, qu'il me semblait que les couleurs étaient en celle-ci.  Peut-être que la lumière et la couleur ne faisait qu'un ensemble.

 

Et je suis arrivé en un lieu calme et apaisé. Auparavant, il semblait qu'il y avait un pasage intermédiaire. La lumière semblait m'absorber, comme pour m'endormir... Elle se traversait comme on pouvait deviner tout l'univers, avec la sensation d'etre bien, et en harmonie avec soi-même.

 

Je me suis retrouvé ensuite en un lieu trés calme. Devant moi, se présentait un arbre immense, probablement un grand chêne. Tout en bas de l'arbre, il y avait une rivière. Le reflet de l'eau changeait l'aspect de mon visage, pour reproduire tous ceux de ma vie, de mon enfance, à maintenant. Tout était calme...Il me semblait que les heures, les jours, passaient à une vitesse folle...Mais il n'en était rien, le temps n'était plus là, et ne comptait plus. Assis au pied de l'arbre, plus rien ne semblait me sortir de ma solitude. Mais quelque chose allait me faire changer d'avis...

 

J'étais là, et rien ne semblait me contraindre à bouger, sinon, l'impression que j'étais observé. En haut de la riviére, il me semblait appercevoir un enfant. Le son était étrange, et en levant les yeux au ciel, il me semblait entendre des bruits de métaux qui semblaient tomber par terre.  Le chaud ou le froid ne voulaient plus rien dire,et en ce lieu étrange, je n'ai pas ressenti l'effet d'un quelquonque climat. Le temps qui était présent ici en ce qui concernait le climat, semblait se mélanger à celui qui était temporel, pour ne faire plus qu'un.  

 

J'ai ensuite suivi l'enfant, mais il semblait loin, trés loin...Aussi, le paysage commençait à changer. Et à un moment donné, je me suis retourné. Il y avait une immense porte en bois, derrière mois, peut-être en chêne massif, et ses limites semblaient se perdre dans un épais brouillard. J'ai alors décidé de continuer d'avancer. Devant moi, tout semblait être désolé : la terre semblait être fraîche, et toute remuée . Il n'y avait pas un seul brin d'herbe, pas une seule mauvaise herbe visible. Le terrain était d'une platitude magistrale, et immense. C'était trés dur d'avancer, mais à force d'espoir, il me semblait que j'étais le plus fort. Le soleil n'était pas là, mais le sifflement du vent , sinistre, était bien présent. Dans cet Univers désolé, la silhouette de l'enfant apparaissait dans un lointain infini. Comme le paysage était invariable, j'ai alors pris la décision de le suivre, car je ne savais pas ou aller...         

 

Tout devant moi n'était plus qu'un espace immense, et en marchant, toutes les images de ma vie défilaient, et même celles que j'avais oublié.  à force de voir toujours le même type de paysage, vide, ce qui restait en moi pensait à autre chose, pour encore plus réfléchir, penser, et voir les choses autrement. 

 

L'espace d'un temps inconnu, il me semblait tout connaître de l'Univers, comme tout n'être rien aussi. 

 

Plus tard, la terre semblait se dérober sous mes pieds, tant et si bien que je n'ai plus touché le sol.

 

Tout ce qui était autour de moi n''était  plus que le silence, coupé à de rares reprises par d'étranges sons qui ressemblaient à un objet métallique qui tombait par terre.

 

Un lieu étrange se dévoilait sous mes yeux : un épais brouillard laissait cependant deviner des formes. Il semblait y avoir des présences autour de moi, mais les mots me manquent pour décrire. J'avais l'impression de parler à plusieurs personnes en même temps. On m'incitait à aller toujours plus au devant, c'était le sentiment aussi d'apprendre sans cesse des choses. Ce qui revenait souvent, c'était des discussions sur ce qu'était "être", observer les autres, et le monde, toujours espérer et croire à ce qui était élaboré par la force de l'esprit.

 

Tout n'était plus que formes et lumières, comme tout semblait être réduit au minimum, pour laisser plus de temps àl'échange et à la parole, dans un esprit de partage.

 

Aller plus loin que la compassion, aller toujours vers les autres, et résoudre les conflits par le verbe. Ne jamais s'éloigner de ce qui fut, et ce qui à été, être soi même, et faire ce qui est toujours au plus profond de nous, et convaincre, toujours par la parole. 

 

Avancer, et marcher presque à l'infini dans ce qui ressemble à un désert, c'est se construire comme un architecte du monde. Ce qui est construit n 'est jamais défait.

 

En ce lieu, en ce rêve, j'ai parlé avec des êtres que je pensais connaître depuis l'éternité. L'un d'eux en particulier vint me parler. Au début, il m'appellait par un autre nom, et je ne comprenais pas.

 

Ensuite, il s'est plus approché de moi, encore. Et puis nous avons parlé, sans doute une éternité. 

La vie sur Terre me semblait bien loin. Ici, en ce monde, il n'y avait pas de différences entre les individus, et tout le monde se connaissait. Dans la vie réelle, sur Terre, il y a des différences. 

 

En ce monde du songe, personne n'est divisé, et tout le monde est solidaire. Tout conflit est résolu par le dialogue, et vers la parole. Il n'y a pas d'obstacles, et le plus timide cotoiera assez rapidement le plus démonstratif. De plus, il n'y avait pas d'esprit communautaire, et celui qui souhaitait partir était libre de le faire.  

 

Vers la fin, si il y en avait une, celui qui devait partir devait savoir qui il était, et ce qu'il devait faire, et surtout, ce qu'il voulait faire de sa vie. Tout devait être remis en question, pour mieux reconstruire l'aprés.

 

La vie devait se vivre ensuite comme elle était. Ne pas aller vers le haut, ni aller vers le bas. 

 

Et j'ai décidé de partir, de quitter ces êtres d'un autre univers, d'un autre temps, ni passé, ni à venir...

 

Dans ce qui est vain et inutile, il y a toujours une force redoutable et il faut canaliser. Ainsi, par exemple, l'artiste pense trouver une force en se plongeant dans l'invisible, ce qui est montré semble toujours démontré. Sur Terre, le plus souvent, on n'aimera pas l'artiste, et on lui lancera un regard comme pour lui dire, souvent, qu'il n'est pas de ce monde.

Ce qui est recherché, c'est construire dans ce qui est vain et inutile, et revendiquer son identité ... étrange rêve, mais parfois, il y a du bon dans du rêve. Ainsi, on m'a appris que les plus grandes réalisations résultaient de rêves fous, mais apprendre, ici, s'apparenterait à un leurre...

 

Ainsi, l'espérance est un rêve qui finit souvent par se réaliser, et ce qui a un début à toujours une fin. Et tout peut se montrer par des images, des mots et du dialogue. Peut-être que l'homme vit pour mieux comprendre qu'il va un jour mourir.

 

étrange... Ce rêve m'indiquait qu'il était souvent nécessaire de revenir à ce qui était initial, à l'image d'un vieux mur qui finit par tomber... Le plus important étant que celui-ci sera toujours reconstruit, surtout si il est utile. 

 

Communiquer est utile, et c'est se faire comprendre, pour trouver des mots pour expliquer, et par exemple résoudre les situations de conflits. Quand un plus grand nombre est en face d'un seul homme, il peut l'envoyer par exemple à la guerre, et le pauvre homme ne comprendra pas pourquoi il va participer à un conflit, dont le plus souvent, il ne comprendra pas les raisons . Sur Terre, pour survivre, l'homme recherche le plus souvent à vivre à travers plusieurs  hommes...à cela, la jalousie est souvent ce qui est le plus visible : on ne cherche pas à comprendre, on se met en retrait, pour ensuite mépriser...Il n'y a pas de monde idéal, certes...Mais il y a toujours des rêves bizarres , riches en enseignements... 

 

Face à tout cela, il y a une perte de repères. Tout semble si difficile, pour se situer, ou évoluer, et il faut prendre ce qui est autour de nous comme une source d'informations.

 

Les souvenirs se perdent ensuite dans un monde du silence, balayé par un vent sinistre, mais ils sont toujours aussi présents, pour ressurgirs à nouveau, comme si ce qui fut fait revenait sans cesse, pour voir qu'il reste une trace, au plus profond de nous-mêmes. Ce qui est derrière nous est bien alors vécu comme du passé, mais laisse toujours une trace visible et émergente...  

 

Ce qui parait si éloigné dans le temps semble être comme recouvert de poussières, alors que ce temps est parfois si proche. Les années ne sont qu'une accumulation de jours, et comme chacun le saît, tous les jours se ressemblent.

 

Le rêve est donc une trace de ce qui fut visible. Son contenu, le plus souvent reprend des envies, et des espoirs. Mon rêve continuait, et on me demandait à présent de passer derrière de grrandes grilles en barres de fers, dont le sommet de la hauteur se perdait dans le ciel. Le plus simple, comme c'était mon rêve, c'était de la survoler. Mais devant ce qui était à faire, j'ai compris qu'il y avait des personnes qui ne le souhaitaient pas. Mes bras et jambes étaient pris de tous les côtés, et on me tirait les jambes. Comme un semblant de douleurs trés brèves arrivérent, et j'ai compris alors que c'était des forces obscurres qui ne souhaitaient pas me voir accomplir un souhait désiré. Tout ne passait pas par la violence, et celle-ci n'était pas une solution. J'ai donc ensuite été libre, je me suis envolé, et j'ai donc vaincu l'arbitraire.Le temps n'est plus alors qu'une image, et pas encore la fin, ni la porte des abymes...

 

En haut, on m'attendait, pour me parler d'"être", et de "volonté", et "créer". Créer , c'est voir et pouvoir, et être aussi. Ne pas rester là à attendre, mais entreprendre. Ce qui doit être crée doit aller souvent plus loin que ce qui est visible, et aller vers la forme. Ce qui est vu ne doit pas le plus souvent être reproduit, mais contourné. Ce qui est là doit afficher sa présence par sa singularité, pour essayer de rejoindre le plus possible le rêve. Ce qui est crée doit avoir sa part de rêve(s) tout comme son histoire...   Le rêve devenait constructeur, pour me guider dans la vie.

 

Peut-être que le rêve peut permettre des fois, de voir la vie autrement, pour faire table-rase sur le passé, et voir plus grand encore. Dans des circonstances rares, le rêve peut s'apparenter à une seconde vie. Une partie de notre vie se déoule en un espace sombre, et l'autre partie se passe dans la lumière, le jour laisse place à la nuit. Il y a une part d'ombre en nous, tout comme il y a une part dévoilée. Le rêve est notre part qui est au plus profond de nous, notre intimité, peut-être ce qu'il y a de plus précieux.

 

La vie peut s'apparenter à une jungle, ou chacun cherche sa place, ou à se situer, tout comme la vie impose des règles. Un homme est un homme, et il n'a pas à être différent d'un autre, et pourtant, il y a le plus riche, et le plus pauvre, le plus instruit, et le plus ignare. Le savoir ne suit pas forcément la richesse, tout comme le rêve peut être vécu différemment d'une personne à une autre...Donc, à chacun sa part de rêve.  

 

Avant de partir et quitter le rêve, il était nécessaire aussi de résister, dans la vie de tous les jours, pour aller plus loin dans la liberté.

 

Mon rêve prenait enfin fin. Le réveil était difficile. En s'ouvrant, les yeux allaient retrouver un Univers connu, le monde du songe restant lui, tout aussi méconnu, et insaisissable.  

 

Il ne restait plus que de l'ombre, sous le soleil, et en marchant, il m'arrivait de penser que ces ombres pouvaient êtres les esprits de ces hommes gardiens de cette Afrique d'autrefois, et qui fut.

                                                                                                                                                 FIN 

 

 

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